Le Patrimoine
Superficie : 5232 hectares (52,32 km2) Population : après avoir régulièrement dépassé les 3500 habitants pendant tout le dernier quart du XX ème siècle, Sancoins stabilise aujourd’hui sa population autour de 3200 personnes, les « Sancoinnais ». Toponymie : on trouve, à compter du IV ème siècle de notre ère, le terme Tincontium (puis Tincollo) sur la Carte dite « de Peutinger » (document d’un humaniste allemand publié vers 1500) ; Cenconio au XIIème siècle ; la graphie « Cenquoings » (avec des variantes) apparaît au XVII ème (sur le couvercle de cuivre gravé des anciens fonts baptismaux de l’église primitive- 1690) ; le terme « Sancoins » dans sa graphie actuelle est attesté à partir de 1730 |
Hydrographie : une rivière, l’Aubois (et son affluent, l’Arcueil) traversent la commune (pour rejoindre La Loire à Marseilles-les-Aubigny) ; on doit mentionner aussi une voie d’eau, le « Canal de Berry » et à quelques kilomètres à l’ouest de la ville, un des plus vastes étangs du département, l’étang (privé) de Javoulet Administration : Courant 2015, Sancoins a cessé d’être chef-lieu de canton : avec dix autres communes limitrophes (et avec lesquelles, par ailleurs, elle continue cependant de constituer la « Communauté de commune des Trois Provinces »), elle est désormais intégrée au nouveau canton de Dun –sur – Auron. |
Quelques Paragraphes d'Histoire
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Commune rurale par excellence, Sancoins occupe un site de carrefour aux confins de trois provinces historiques : le Bourbonnais, le Nivernais, et le Berry. Elle est, de tout temps, une cité d’échanges et de passages. Les légions Romaines de la « Guerre des Gaules » la traversent pour rejoindre Decize, une fois Avaricum (Bourges) incendiée. Jeanne d’Arc suivra le même itinéraire pour aller disputer le val de Loire aux Bourguignons et à leurs alliés anglais au XV ème.
Sous la domination seigneuriale des Ducs de Bourbon et la dépendance ecclésiastique de Bénédictins de La Charité -sur - Loire, Sancoins fut déclarée «ville royale » au début du XIII ème siècle, comme en témoignent encore ses armoiries. Il ne reste que très peu de vestiges des remparts et fortifications, malmenés par les guerres de religion, abaissés puis détruits ultérieurement sur ordre du pouvoir royal (à compter du XVII ème siècle.) On peut toutefois citer quelques tours : les tours dites «Jeanne d’Arc» et «de la Citadelle» (bâtiments privés) et «Sainte Catherine», propriété communale. Leur implantation définit un périmètre elliptique qui se retrouve aujourd’hui parfaitement dans le tracé des rues du centre et donne une idée précise de l’extension de la cité à l‘époque médiévale.
Au XIX ème siècle, la transformation et l’aménagement des voies de communication ont apporté une dimension nouvelle à Sancoins et à sa région. Le canal de Berry, creusé à partir de 1822, entre ici en fonctionnement entre 1837 et 1839. En 1886, une ligne de chemin de fer « économique » et à voie étroite relie La Guerche-sur-Aubois à St Amand- Montrond (et Lurcy-Lévis), par Sancoins, où se bâtit alors une gare. Ces créations permettent et accompagnent tout à la fois le développement d’activités artisanales voire industrielles, à l’image de nombreux bourgs ruraux français de cette époque. Le plus bel exemple est fourni par celui de la «Grande Carrosserie Rétif » qui a employé, avant 1914, jusqu’à 300 personnes pour fabriquer et exporter, (jusqu’en ...Argentine) ses voitures hippomobiles. De même, au XX ème, les Tuileries Perrusson, au bord du canal de Berry vont occuper 230 ouvriers environ, jusqu’à leur fermeture dans les années soixante. La qualité et la proximité des argiles dites de « Beauvais» permettent, en même temps, la création dans l’entre-deux guerres, des tuileries Vigier, route de Bourges.
La période 1939-1945, à Sancoins, est particulièrement riche en évènements, pour diverses raisons: la proximité de la ligne de démarcation (qui « coupe » en deux le département du Cher), la démobilisation sur place de contingents du I er régiment de France en 1940, la constitution de groupes de résistance locaux, enfin la position géographique du canton, pour ce qui concerne la fin du conflit. Ainsi, on en retiendra surtout le démantèlement dramatique, en Octobre 1943, du groupe Duruisseau et l’épisode plus heureux de la libération de la ville, en septembre 1944, marquée par la mise hors d’état de combattre de milliers de soldats Allemands harcelés par les F.F. I.
Après 1945, la route et l’automobile prennent le pas sur le rail et les voies fluviales: le «tacot» s’arrête définitivement en gare en 1951 et les dernières péniches «Berrichonnes » s’immobilisent définitivement dès 1955. Pendant les périodes qui suivent (Reconstruction et Trente Glorieuses), Sancoins peine à bien négocier le virage de la reconversion de ses activités, même si, sur la transversale est-ouest (RN 76 axe Lyon —Nantes) qui traverse l’agglomération, le trafic ne cesse de prendre de l’ampleur, de sorte qu’une déviation, attendue, est la bienvenue en 1974.